lundi 18 août 2014

Information importante sur la fièvre Ebola

Nombreux sont ceux qui sans doute par ignorance doutent de l'attention portée par le gouvernement togolais à la question de la fièvre Ebola qui sévit dans la sous région. Il y en a qui se demandent même pourquoi le gouvernement n'a pas pris soin de fermer les frontières comme l'ont fait d'autres pays. Je vous parlais déjà dans un article précédent du dispositif mis en place par les autorités concernées pour préparer la riposte à l'épidémie au Togo. Et bien pour vous donner une idée des mesures prises aux frontières nationales, voici un communiqué qui s'inscrit dans la logique de la prévention contre la maladie. Faites passer le message.
  
COMMUNIQUE AUX POINTS D’ENTREE DU TERRITOIRE NATIONAL SUR LA FIEVRE VIRALE
HEMORRAGIQUE A VIRUS EBOLA
(Aéroports, Port et Postes de frontières terrestres)
Cher voyageur,
La Fièvre Virale Hémorragique à virus Ebola est une maladie hautement contagieuse et très mortelle.
Elle existe actuellement en Guinée Conakry ; des cas suspects en investigation ont été signalés en
Sierra Léone et au Libéria.
Si vous venez de l’un de ces pays infectés, et souffrez d’une fièvre brusque associée à :
• une diarrhée contenant du sang,
• des selles noires,
• des urines avec du sang,
• des crachats contenant des traces de sang,
• des vomissements avec du sang,
• du sang qui coule du nez, ou
• la présence de sang en tout autre endroit du corps ;
Consultez dans un centre de santé ou dans un hôpital public le plus proche et informez le personnel de
santé sur votre pays de provenance.
N.B : Votre santé et celle de vos proches dépendent de votre réaction.

Ce qu'il faut savoir sur la prévention de la fièvre Ebola.

La fièvre hémorragique Ebola ne cesse de prendre de l'ampleur en Afrique de l'ouest. La communication est un axe essentiel de la lutte contre l'épidémie. C'est pourquoi il est important que chacun à son niveau fasse l'effort de parler à son entourage des précautions qui s'imposent en ce moment. C'est en tout cas ce que j'ai choisi de faire en relayant l' information ci dessous. Prenez en bonne note et faites passer le message.
 
COMMUNIQUE DU MINISTRE DE LA SANTE SUR LA FIEVRE VIRALE HEMORRAGIQUE
A VIRUS EBOLA

La Fièvre Virale Hémorragique à virus Ebola, communément appelée Fièvre Ebola, a fait son apparition
dans certains pays ouest africains, notamment en Guinée Conakry, en Sierra-Leone et au Liberia où
des cas suspects en cours d’investigation ont été signalés.
Compte tenu du caractère hautement contagieux et mortel de cette maladie, le Ministère de la Santé
invite instamment la population à renforcer sa vigilance et à observer les mesures ci-après.
1 Etre attentif à l’apparition d’une forte fièvre accompagnée des signes suivants : diarrhée sanglante,
selles noires, saignement du nez, saignement de la peau, saignement des gencives, sang dans
les urines, crachats contenant des traces de sang, sang dans les vomissements, saignement à
tout autre endroit du corps
2 Eviter la manipulation ou la consommation des animaux vivants ou morts, tels que les agoutis, les
rats, les souris, les porcs-épics, les biches, les singes, les lièvres, les chauves-souris, les chimpanzés,
les gorilles, qui sont identifiés comme étant des vecteurs de cette maladie
3 Laver régulièrement les mains avec du savon ou avec de la cendre
En cas d’apparition des signes cliniques précités, le Ministère de la Santé invite les personnes
concernées à se rendre de toute urgence au centre de santé le plus proche ou à téléphoner aux
numéros suivants :
- Service des Maladies Infectieuses, CHU Sylvanus Olympio : 22.22.57.51 ou 22.21.38.26 ;
- Division de l’Epidémiologie : 22.21.41.94
Il faut noter que la transmission de la Fièvre Virale Hémorragique à virus Ebola se fait par un contact
direct avec le sang, et surtout par une manipulation directe du gibier, qu’il soit vivant ou mort.
Fait à Lomé le 27 mars 2014
Le Ministère de la santé

Contribution de la diaspora au développement,une priorité de l'Etat togolais


image:afrikanspot.com


Des études statistiques ont démontré que les fonds transférés vers l’Afrique par les africains de la diaspora dépassent les fonds d’aide alloués chaque année par les partenaires au développement. Le Togo aussi compte à l’extérieur un nombre non négligeable de ses fils, une diaspora d’un potentiel dont notre pays a besoin pour son développement.
Le principal défi à relever pour notre diaspora est une contribution plus directe à l’économie nationale.  
Aujourd’hui il faut noter qu’en Afrique les investissements de la diaspora se présentent sous la forme de transfert de fonds destinés à satisfaire des besoins privés. Les Togolais de l’extérieur envoient de l’argent à leurs proches pour les aider à subvenir à leurs besoins.
Cependant ces investissements de la diaspora bien que nécessaires ne profitent pas directement à l’économie nationale puisqu’ils interviennent souvent dans un cadre privé. D’où la nécessité pour l’Etat togolais d’une politique dédiée à la diaspora pour l’impliquer au développement du pays.
Aujourd’hui les reproches adressés aux gouvernants quant à une négligence de la diaspora dans la gouvernance font désormais partie du passé.
En réalité depuis le 14 juin 2010 le Togo dispose d'un programme dénommé « initiatives pour le recours aux compétences et autres ressources de la diaspora» créé par arrêté du Premier ministre.
Le programme vise à promouvoir et faciliter les transferts de compétences et savoir-faire de la diaspora togolaise pour le développement socio économique du pays. Ce programme devra permettre de recourir à des compétences recherchées dans certains secteurs de l’administration publique et privée.
C’est dans cette logique que les assises nationales de la diaspora togolaise ont été lancées le 27 février 2014. Pour la première fois un cadre d’échanges fut offert aux Togolais de l’étranger pour débattre des axes importants devant fonder une stratégie nationale de mobilisation de la diaspora (recruter des experts de la diaspora, faciliter l’implantation d’investisseurs de la diaspora, créer des structures chargées de la diaspora).
Organisées en deux phases, la première pour la zone hors Afrique et la seconde pour la zone Afrique ces assises sonnent clairement le début d’une dynamique d’association de la diaspora aux efforts de développement du Togo. 
Notons par ailleurs que la diaspora bénéficie d'une décision récente du gouvernement quant à l'exemption de visa d'entrée pour toute personne de nationalité togolaise.
Il y a lieu d’espérer que le programme diaspora porte ses fruits car si tous les talents togolais de l’extérieur nous reviennent, le Togo ne pourra qu’en être plus grandi.    

Epidémie d'Ebola: le dispositif togolais de riposte.



Don de kits à la Primature par l'OMS (image:primature.gouv.tg)

Toute l’Afrique de l’ouest est aux aguets face au virus à hémorragie Ebola. Depuis janvier 2014, il suscite l’inquiétude générale à cause de ses ravages dans la sous-région. Cette maladie virale contagieuse et très mortelle a déjà tué près de 1500 personnes. Au Libéria, en Guinée Conakry et Sierra-Leone où le virus sévit l’état d’urgence sanitaire a d’ailleurs été décrété.
Aucun pays n’étant à l’abri le Togo prend ses dispositions pour prévenir l’irruption de cette terrible maladie dans son territoire.
 Les autorités togolaises ont redoublé de vigilance suite au décès en juillet dernier à Lagos d’un malade libérien qui avait transité par l’aéroport international de Lomé.
Un dispositif a été mis en place.
En effet, le Président de la République dans l’intérêt de santé publique a donné des instructions fermes pour intensifier les actions en vue de contenir une éventuelle épidémie au Togo.
La Primature a donc tenu une réunion technique avec les ministères concernés par le plan de prévention et des partenaires extérieurs dont Plan Togo et OMS. La réunion était destinée à mettre sur pied un comité stratégique pour la prévention et la riposte à l’épidémie d’Ebola au Togo. Différentes mesures sont prises dans le cadre de cette stratégie de riposte.
Par exemple, des centres d’isolement ont été créés dans chacune des régions sanitaires dont celui de Lomé basé au CHU Campus. Pour apporter aux populations les informations relatives à la maladie et les impliquer dans la lutte contre Ebola le ministère de la santé a déployé des missions de sensibilisation qui sont sur le terrain depuis le 29 juillet.
C’est ainsi que le 4 aout dernier, a eu lieu à Lomé en présence du Premier Ministre Séléagodji AHOOMEY-ZUNU une séance de sensibilisation des leaders communautaires, des leaders d’opinion et des décideurs sur « les dangers et les mesures de prévention du virus Ebola ». A travers la sensibilisation des décideurs, le gouvernement entend faire en sorte que toutes les couches de la population soient informées des dangers du fléau.
Par ailleurs, le numéro vert et gratuit « 111 » est mis à la disposition du public pour signaler tout cas suspect.
Rappelons que les symptômes sont essentiellement une forte fièvre, la présence du sang dans certaines parties du corps (nez,peau,gencives) dans les urines, les vomissements et crachats.
La maladie se transmet à l’homme par certains animaux à savoir les agoutis, les chimpanzés, les porcs épics, les biches, les singes, les lièvres, les chauves-souris, les gorilles, et de l’homme à l’homme par le contact de sang.
Il n’a à ce jour pas de traitement ni de vaccin pour le virus Ebola.             

vendredi 8 août 2014

Sommet USA Afrique: quels enjeux pour l'Afrique?



Faure Gnassingbé et Barack Obama
Les rideaux sont tombés sur l’historique sommet USA Afrique depuis ce mercredi 6 aout. Ayant réuni le président américain et une cinquantaine de leaders africains dont le président togolais, ce sommet a été une première dans l’histoire des relations entre africains et américains. Assailli de vives critiques, il a quand même pris fin sur de bonnes perspectives pour les deux parties. 
Des africains ont émis des réserves sur l’importance du sommet et le but visé par les organisateurs. Ainsi pour certains Barack Obama chercherait simplement à séduire l’Afrique pour mieux l’exploiter. Pour d’autres il s’agit d’un sommet de plus sans rendement pour l’Afrique.
Pourtant si les USA ont senti la nécessité d’initier cette rencontre de haut niveau, c’est bien parce qu’il y a ici quelque chose qui les attire davantage. D’ailleurs des rencontres similaires comme les sommets UE-Afrique, Chine-Afrique, Inde-Afrique ou encore Japon-Afrique ont déjà révélé l’intérêt de plus en plus brulant de ces puissances pour le continent noir. Il est en tout cas clair que les richesses inépuisables du continent, sa dynamique de croissance en font un terrain idéal pour les investissements.
Alors que les pays occidentaux cherchent à sortir d’une croissance négative, l’Afrique elle connait une dynamique de croissance enviable. Certains pays comme l’Angola flirtent avec une croissance à deux chiffres. Le Togo qui a connu 5,6% de croissance en 2013 s’attend à un taux de 6% cette année. Cette dynamique peut profiter à nos pays si elle est soutenue par une gestion saine et contrôlée des capitaux publics.
Il faut dire que ce sommet comporte des enjeux pour l’Afrique aux plans économique et sécuritaire.
Les enjeux économiques
L’intérêt économique recherché par les africains était d’ailleurs confirmé par ces propos de Blaise Compaoré du Burkina Faso qui intervenait sur le thème Investir dans le futur de l’Afrique :
 «Il reste à investir dans la réalisation des infrastructures, afin d’élargir les bases productives du continent, dans l’agriculture et l’environnement, de même que dans la formation du capital humain, notamment dans l’éducation et la formation professionnelle, afin de donner à l’Afrique des ressources humaines qualifiées dont elle a besoin ». 
D’ores et déjà les pays africains ont pu obtenir la prolongation du programme AGOA (African Growth and Opportunity) dont le Togo fait partie déjà partie des bénéficiaires. Ce programme est destiné à faciliter l’entrée des produits agricoles sur le marché africain.
Par ailleurs, Barack Obama a fait des propositions concrètes. Il a annoncé près de 33 milliards de dollars américains pour le continent sous forme d’aides publiques ou d’investissements privés. Cette annonce montre clairement que les Etats unis veulent avoir une place de choix dans les relations commerciales de l’Afrique avec l’extérieur. 3ème partenaire économique du continent, les USA qui voient la montée en puissance de la Chine sur le marché africain se doivent de rebondir pour ne pas perdre du terrain en Afrique. D’où la nécessité de consolider ses liens avec le continent.
Mais si les USA veulent profiter des potentialités de l’Afrique ils ont tout intérêt à l’aider à relever les défis sécuritaires.
Les enjeux sécuritaires
Les USA ne peuvent investir que dans une Afrique pacifiée. Aujourd'hui le continent est en proie à des conflits armés et au terrorisme. Le terrorisme s'est amplifié après la chute de Kadhafi et les groupes dihadjistes menacent sérieusement la paix régionale.  Ainsi les américains apportent leur aide technique et militaire pour la lutte contre le terrorisme. Le Nigeria bénéficie de l’aide américaine mêlant militaires et policiers pour faire face à la secte Boko Haram qui s’illustre par des attentats meurtriers et qui détient une centaine de jeunes lycéennes. Des experts américains sont mobilisés sur place pour retrouver les 223 adolescentes enlevées.
Au-delà de tout, ce qui importe pour le continent est de voir ce sommet booster à l'avenir les rapports avec les Etats unis dans l’intérêt de nos populations.
              

lundi 4 août 2014

Sommet USA-AFRIQUE:l'arrivée de la délégation togolaise en images.

     A l'occasion du sommet historique USA AFRIQUE, les Etats unis d'Amérique reçoivent à compter du 4  aout 2014 une quarantaine de dirigeants africains dont le chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé qui est arrivé aujourd'hui au pays de l'oncle Sam avec sa délégation. Voici ci-dessous l'illustration en images.