L’élection présidentielle censée se tenir en 2015 approche à grands pas et les efforts sont consentis pour réussir le pari d’un scrutin libre et apaisé. Dans cette perspective le dispositif sécuritaire se met peu à peu en branle avec une formation de 200 agents de la Force de Sécurité Election Présidentielle 2015 (FOSEP). Depuis quelques années le Togo est habitué à mettre sur pied une force destinée à sécuriser les élections. Ce fut le cas aux législatives de 2013 qui ont été encadrées par une force de 6500 éléments. Pour le scrutin de 2015 la tradition sera respectée.
La formation
des 200 agents a commencé le mardi 16 décembre. Ils doivent être instruits sur
les règles de bonne conduite pendant le processus électoral, le code électoral,
les droits de l’homme et le droit international humanitaire. Les agents formés
seront appelés à former à leur tour d’autres agents de la FOSEP qui comptera
près de 7800 éléments.
Financée par
une subvention du PNUD à hauteur de 110 millions de F.CFA, la formation connait
l’implication d’autres partenaires: HCDH, Comité international de la Croix
Rouge (CICR), la fondation Hanns Seidel. Le ministre de la sécurité Yark
Damehane au moment d’ouvrir les travaux n’a pas manqué de rappeler les enjeux
importants de la formation pour le pays en ce qui concerne la garantie de la
tranquillité publique en période électorale.
« Il est bien vrai que cette mission qui nous est assignée n’est pas nouvelle, toutefois nous devons garder à l’esprit que l’élection comporte des enjeux nouveaux et constitue un défi majeur. Nous avons le devoir de tout mettre en œuvre pour garantir la tranquillité et la quiétude auxquels aspirent tous les acteurs impliqués…», a-t-il souligné.
En réalité
la FOSEP sous la supervision de la Commission électorale nationale indépendante
(CENI) et le commandement opérationnel du ministère de la sécurité, la FOSEP
2015 devra prendre les mesures nécessaires au maintien de l’ordre public avant,
pendant et après les opérations de vote. Elle sera commandée par le commissaire
divisionnaire de police Koudouovoh Teko Mawuli, directeur général de la police
nationale.
Selon le
délai constitutionnel la présidentielle doit avoir lieu à la fin du premier
trimestre 2015. Mais bien avant d’arrêter une date, il y a bien d’étapes à franchir
dans la préparation du scrutin. Pour l’heure aucune date n’a été fixée pour la
tenue du scrutin. Tout de même il faut dire que le processus électoral se
prépare minutieusement. Lentement mais surement, nous évoluons vers le scrutin
tant attendu qui fait déjà grincer des dents dans l’opposition désemparée par
la cascade de défections.
Cette
formation organisée avec le concours de la CENI est un pas de plus vers la
présidentielle de 2015. L’opposition qui à quelques mois du scrutin perd du
temps et de l’énergie dans les marches stériles et polémiques inutiles doit
comprendre que la mise en place de la FOSEP est un signal indiquant l’évolution
des préparatifs.
Jusqu’alors
l’opposition focalise son attention sur les réformes et oublie de mobiliser ses
électeurs pour leur participation au vote. Comme elle en a l’habitude elle
s’enferme dans une logique de contestation qui démobilise ses électeurs à la
veille du scrutin. Ne dit-on pas que qui veut voyager ménage sa monture ?
Ces leaders égoïstes de l’opposition feraient donc mieux de se préparer au
scrutin à venir, ne serait ce pour limiter les dégâts.