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La croissance démographique des villes entraine souvent des
conséquences sur la qualité du cadre de vie. Au nombre de ces conséquences on
note l’épineux problème de l’insalubrité qui a pris de l’ampleur à cause d’une
forme de négligence écologique de la population.
Pendant longtemps il n’était pas rare de trouver des
immondices ici et là dans nos villes. Même s’il faut saluer le travail de
structures privées de collecte d’ordures ménagères qui prêtent main forte au
gouvernement dans la lutte contre l’insalubrité, nous déplorons la persistance
des habitudes formellement interdites. Il s’agit de la production,
l’importation, la distribution et la commercialisation de sachets plastiques
non biodégradables communément appelés sachets noirs (en référence à leur
couleur noire).
En réalité un décret avait été adopté le 5 janvier 2011
interdisant cette pratique. Malheureusement l’interdiction n’est toujours pas
prise au sérieux par l’ensemble de la population. Ces emballages non
biodégradables continuent de circuler sur le marché comme si de rien n’était.
Dans les marchés et autres lieux de commerce on peut facilement constater que
les commerçants les utilisent pour emballer leurs produits.
Cette attitude ne peut qu’être de nature à dépouiller le
décret de 2011 de sa force juridique. C’est la sanction qui fait l’efficacité
d’une loi, dit on souvent. Face à ce comportement incivique et anti écologique,
le gouvernement semble avoir décidé de taper du point sur la table pour
rétablir l’ordre en ce qui concerne la salubrité publique.
C’est sans doute ce qui ressort du communiqué du 25 aout dernier par lequel le gouvernement a martelé aux importateurs et producteurs de
sachets plastiques l’interdiction des sachets et emballages plastiques non
biodégradables.
Selon le communiqué
il est inadmissible que certains industriels et commerçants continuent à ce jour de produire et vendre des sachets et emballages non biodégradables .
Pour faire respecter le décret, le gouvernement entend
accorder à titre exceptionnel un délai supplémentaire qui court jusqu’au 1er
novembre 2014. Au bout de ce délai tout contrevenant devra subir la rigueur de
la loi. Il faut souligner que la violation du décret est passible d’amende
comprise entre 5 et 10 millions de francs CFA et de peines d’emprisonnement
allant de 2 mois à 2 ans.
Par ailleurs pour les contrôles de conformité qui seront
effectués par les forces de l’ordre et inspecteurs assermentés le gouvernement
a annoncé la réception d’appareils détecteurs de biodégradabilité.
Par ces mesures légales le Togo emboite le pas au Rwanda qui grâce
à sa rigueur dans l’interdiction de sachets non biodégradables est le pays
africain le plus exemplaire en matière écologique. Ce pays est en bonne voie pour
réussir le pari de l’élimination totale des sachets non conventionnels.
Sur ce terrain nous ne pouvons donc que souhaiter au Togo de devenir le
Rwanda de l’Afrique de l’ouest.
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