lundi 22 septembre 2014

La loi anti tabac au Togo ou la fin du laxisme



 

Il n’y a plus de vide juridique au Togo en ce qui concerne le commerce et la consommation du tabac. Et pour cause, une loi relative à la production, à la commercialisation et à la consommation du tabac complétée par une loi portant sur le conditionnement et l’étiquetage des produits du tabac et ses dérivés adoptée en 2012 est entrée dans la phase d’application.
Cette loi vient à point nommé puisqu’elle met fin au laxisme dont jouissaient les importateurs et consommateurs. Avec la contrebande on retrouve sur le marché des contrefaçons. De plus, les mineurs pouvaient allègrement se procurer des cigarettes dans les épiceries. Il était donc inconcevable que le commerce du tabac se fasse sans aucune réglementation malgré ses effets sur la santé et la qualité de vie.
La loi interdit l’usage du tabac aux mineurs, dans les entreprises et espaces publics. Elle exige également de mentionner sur les emballages un avertissement relatif aux effets néfastes du produit. Depuis le 1er septembre les nouveaux emballages sont vendus en lieu et place des anciens. On peut y lire des messages comme : «la fumée du tabac provoque les maladies du cœur » « la fumée du tabac nuit gravement à la santé de l’enfant » fumer provoque une mort lente et douloureuse ».  Toute violation est punie d’une peine d’emprisonnement d’un mois à deux ans et d’une amende de 5 à 10 millions de francs.
Pour vulgariser la loi, le gouvernement a lancé en aout une campagne de communication.
 Même si le début d’application semble encourageant il faudrait une vue générale de l’application de la loi sur tout le territoire pour mieux en juger. La mise en application de la loi est un véritable défi et cela nécessite une prise de conscience générale de la population. Une chose est d’établir une règle, une autre est de veiller à son respect dans la société.
Cette nouvelle loi se présente comme une nécessité de nos jours. J’attends tout de même de cette loi qu’elle mette fin à certains comportements comme le fait qu’un mineur se rende dans une boutique pour payer des cigarettes que ce soit pour lui-même ou pour un parent ou encore le fait d’allumer sa cigarette et fumer dans un lieu public tout près d’individus non fumeurs.
 Un changement s’impose parce que tout en respectant le choix des consommateurs, les non fumeurs ont le droit de préserver leur santé.   
       
     

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire