vendredi 19 septembre 2014

La CENI constituée, le processus électoral enfin lancé.



 

La nouvelle équipe de la CENI devant organiser le scrutin de 2015 est connu depuis ce mercredi 17 septembre. La désignation des membres qui s’est déroulé non sans difficultés est un pas de plus à saluer même si bien d’efforts restent à fournir pour un scrutin apaisé et transparent.
Cette élection nous la devons au consensus politique car les responsables politiques ont eu la sagesse de mettre de l’eau dans leur vin pour permettre à la nouvelle CENI de voir le jour. En réalité le processus de désignation des nouveaux membres a été secoué par certains désaccords émanant de l’opposition parlementaire.
Le principal point de désaccord était le statut de l’UFC. L’ANC et Arc en ciel ont estimé que l’UFC n’était pas en droit de présenter un candidat à la CENI au titre de l’opposition parlementaire parce que ce parti participe au gouvernement. Le désaccord était tel que les médias ont rapporté de vifs accrochages entre parlementaires de ces partis. Cette brouille parlementaire avait obligé le président de l’assemblée à suspendre les travaux lundi dernier. Heureusement ces partis ont fini par revenir sur leur position. Grâce à l’esprit de consensus des uns et des autres, la fumée blanche a émergé.
Le système démocratique togolais étant encore jeune et fragile, il a besoin de ce consensus pour prendre racine au jour le jour dans notre société.
Il y a lieu de reconnaitre aux responsables togolais le mérite d’avoir fait prévaloir le sens de responsabilité dans un intérêt démocratique. En 2015, notre jeune et fragile démocratie sera encore confrontée à une épreuve de taille : l’élection présidentielle qui à chaque fois nourrit des convoitises. Après l’étape de la composition de la CENI, il reste un long chemin à parcourir pour relever le défi de la transparence électorale en 2015 et ce chemin sera parsemé d’embuches.
Aujourd’hui le processus électoral est enfin enclenché et la CENI doit se mettre au travail au plus vite. Cette dernière devra s’attendre à certaines difficultés dans son travail mais de sa capacité à les surmonter dépendra sa réussite.
On entend déjà des voix s’élever des rangs de l’opposition pour exprimer des critiques diverses. Par exemple CLE, parti de l’opposition extra parlementaire demande la démission d’un des représentants de l’opposition extra-parlementaire au motif qu’il méritait d’avoir un siège à la CENI par rapport au nombre de voix obtenues aux législatives de 2013. Au même moment ANC et Arc en ciel versent dans la polémique au sujet du choix des juges de la cour constitutionnelles. Les députés de ces partis ont  boycotté la séance de vote des membres de la cour pour manifester leur opposition au choix des nouveaux membres.
Ces tergiversations ne sont pas de nature à entraver le processus électoral. Toutefois il convient d’exhorter la CENI à faire preuve de diligence et d’abnégation dans la lourde tache qui lui est confiée. C’est à ce prix que notre pays pourra relever le défi de la transparence électorale en 2015.  

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