La nouvelle équipe de la CENI devant organiser le scrutin de
2015 est connu depuis ce mercredi 17 septembre. La désignation des membres qui
s’est déroulé non sans difficultés est un pas de plus à saluer même si bien
d’efforts restent à fournir pour un scrutin apaisé et transparent.
Cette élection nous la devons au consensus politique car les
responsables politiques ont eu la sagesse de mettre de l’eau dans leur vin pour
permettre à la nouvelle CENI de voir le jour. En réalité le processus de
désignation des nouveaux membres a été secoué par certains désaccords émanant
de l’opposition parlementaire.
Le principal point de désaccord était le statut de l’UFC.
L’ANC et Arc en ciel ont estimé que l’UFC n’était pas en droit de présenter un
candidat à la CENI au titre de l’opposition parlementaire parce que ce parti
participe au gouvernement. Le désaccord était tel que les médias ont rapporté
de vifs accrochages entre parlementaires de ces partis. Cette brouille parlementaire
avait obligé le président de l’assemblée à suspendre les travaux lundi dernier.
Heureusement ces partis ont fini par revenir sur leur position. Grâce à
l’esprit de consensus des uns et des autres, la fumée blanche a émergé.
Le système démocratique togolais étant encore jeune et
fragile, il a besoin de ce consensus pour prendre racine au jour le jour dans
notre société.
Il y a lieu de reconnaitre aux responsables togolais le
mérite d’avoir fait prévaloir le sens de responsabilité dans un intérêt
démocratique. En 2015, notre jeune et fragile démocratie sera encore confrontée
à une épreuve de taille : l’élection présidentielle qui à chaque fois
nourrit des convoitises. Après l’étape de la composition de la CENI, il reste
un long chemin à parcourir pour relever le défi de la transparence électorale
en 2015 et ce chemin sera parsemé d’embuches.
Aujourd’hui le processus électoral est enfin enclenché et la
CENI doit se mettre au travail au plus vite. Cette dernière devra s’attendre à
certaines difficultés dans son travail mais de sa capacité à les surmonter
dépendra sa réussite.
On entend déjà des voix s’élever des rangs de l’opposition
pour exprimer des critiques diverses. Par exemple CLE, parti de l’opposition
extra parlementaire demande la démission d’un des représentants de l’opposition
extra-parlementaire au motif qu’il méritait d’avoir un siège à la CENI par
rapport au nombre de voix obtenues aux législatives de 2013. Au même moment ANC
et Arc en ciel versent dans la polémique au sujet du choix des juges de la cour
constitutionnelles. Les députés de ces partis ont boycotté la séance de vote des membres de la
cour pour manifester leur opposition au choix des nouveaux membres.
Ces tergiversations ne sont pas de nature à entraver le
processus électoral. Toutefois il convient d’exhorter la CENI à faire preuve de
diligence et d’abnégation dans la lourde tache qui lui est confiée. C’est à ce
prix que notre pays pourra relever le défi de la transparence électorale en
2015.
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