lundi 29 septembre 2014

Retour en images sur la participation togolaise au dernier sommet de l'ONU

Le chef de l'Etat Faure Gnassingbé a pris part la semaine dernière aux travaux de l'Assemblée Générale de l'ONU à  New york. Le sommet onusien fut aussi l'occasion pour la délégation togolaise d'entretenir des échanges d'ordre diplomatiques avec ses partenaires. Je vous propose un retour illustré sur le sommet avec quelques clichés.

Arrivée du président à New York (photo:republicoftogo.com) 


Entretien avec Nicolas Wescott de l'Union Européenne (republicoftogo.com)

Le président avec des dirigeants de l'Union Européenne (photo:republicoftogo.com)

  
Le président avec son homologue de Namibie (republicoftogo.com)
 
                                       
Discours à la tribune de l'ONU sur le suivi du programme d'action de la conférence internationale sur la population et le développement (republicoftogo.com)









Conférence édifiante sur le bien être social au Togo


vue du panel



Le lundi 22 septembre 2014 le PNUD au Togo a organisé à l’agora Senghor la conférence sur le bien être social. Ce fut un cadre d’échanges sur le thème : « contribution des NTIC et nouveaux médias à la création d’activités socio économiques et la promotion de l’emploi chez les jeunes.
L’évènement s’inscrit dans le cadre du sommet pour le bien être social qui se tient en marge de l’assemblée générale des Nations Unis. 
 A cette occasion les citoyens et acteurs de la société civile dans différents pays se retrouvent pour partager leurs opinions sur les moyens de résoudre les problèmes socio économiques.
Les travaux ont débuté à 9h une fois les membres du panel d’intervenants installés. Il faut dire que pour la circonstance la représentante du PNUD au Togo, Mme Kardiata Lo Ndiaye était accompagnée de trois communicateurs à savoir:
-M. AMOUSSOU, directeur général de l’ANPE
-M. SEMEDO, président de l’association des entreprises au Togo
-M. BATANA, directeur de la société IPNet Experts.
Chacun des deux derniers intervenants cités ci-dessus a fait une présentation édifiante sur l’état du réseau internet au Togo et proposé des solutions pour un véritable développement des TIC au Togo. Ils ont expliqué que le développement socioéconomique passe par celui des TIC qui peuvent influer sur divers secteurs d’activité. Il faut noter qu’il s’en est suivi un débat dense où les uns et les autres ont évoqué les opportunités d’emploi que peuvent trouver les jeunes dans les TIC puis dénoncé le faible niveau de la connexion internet.
Quant au directeur de l’ANPE il n’a pas manqué de relever que l’émergence des TIC est une réalité indéniable qui impacte sur la politique nationale de l’emploi.
Par ailleurs des informations importantes ont été données au sujet des perspectives de l’ANPE. En effet a été récemment pris un décret qui crée la coalition nationale pour l’emploi des jeunes. L’ANPE compte organiser prochainement des concours et salons pour les métiers des TIC. Elle envisage installer des plateformes d’orientation scolaire dans certaines villes de l’intérieur. Enfin d’autres projets sont dans l’agenda de l’ANPE notamment la mise en place d’un incubateur pour les femmes et jeunes filles et d’un programme d’accompagnement des entrepreneurs en TIC.        
      

lundi 22 septembre 2014

Vision Togo 2030: ce que j'en pense




Depuis le lancement de l’étude prospective Vision Togo 2030 tous les togolais sont invités à exprimer leur vision pour le pays à l’horizon 2030. Ce programme malgré son caractère inédit est pourtant incompris de certains et sujet à des critiques d’ordre politique. Sans même en analyser l’intérêt certains y voient un instrument de propagande pour le pouvoir en place. Pour ma part je me propose de livrer ici l’opinion que je me fais de la chose.  
Piloté par le Professeur Kako Nubukpo, ministre auprès de la présidence de la république, chargé de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques, le programme Vision Togo 2030 est axé sur 4 points à savoir économie et technologie, politique et gouvernance, socioculturel, Démographie et développement humain. Le programme vise à doter le Togo d’une vision prospective.
En réalité ce programme est avant tout un processus participatif parce qu’il permet à chaque citoyen de faire connaitre la façon dont il appréhende la situation de son pays dans 15 ans. Le programme apparait alors comme un creuset qui recèle les visions de tous les togolais sur le futur du pays. On pourrait compter autant de visions pour le Togo que de citoyens puisque le développement d’un pays ne peut être pensé dans un seul sens.
Avec cette approche participative, aucune vision ne peut être prise à la légère. Le programme pourra ainsi permettre de dessiner un plan du développement du Togo qui tienne compte des chocs éventuels et de tous les scénarios possibles.
Le programme a toute sa place dans le contexte socioéconomique que vit le pays aujourd’hui.  Nous faisons face à une croissance accélérée de la population qui s’accompagne naturellement d’une augmentation des besoins sociaux. Or les ressources disponibles ne suffisent pas à couvrir tous les besoins qu’éprouvent les citoyens.
Au regard d’un tel dilemme le Togo ne peut plus se permettre de rester dans une logique de gestion des affaires au jour le jour ou à court terme. Il urge de tourner le dos à la politique de l’autruche. Pour trouver une solution durable aux problèmes qui se posent, il est inévitable de s’orienter vers un plan cohérent à long terme.
Ne dit on pas que « gouverner, c’est prévoir » ? Le programme Vision Togo 2030 traduit donc la volonté de gouverner sur la base de prévisions. Il s’agit d’une philosophie moderne de la gouvernance qui doit être accompagnée. Il est important de savoir que le développement se prépare et se construit.
Pour me donner raison il n’y a pas meilleure affirmation que celle de Gaston Berger cité par le Prof Nubukpo dans un discours :

 "Demain ne sera pas comme hier, il sera nouveau et dépendra de nous. Il est moins à découvrir qu’à inventer".            

    

Le haut conseil pour la mer, un modèle pour le golfe de Guinée



 

Une initiative prise le jeudi 18 septembre par le chef de l’Etat togolais a conféré au Togo une stature de modèle en matière de sécurité maritime. Il s’agit de la création du Haut conseil pour la Mer qui a tenu sa première réunion sous l’égide du président Faure Gnassingbé dans les locaux de la présidence. Cette institution traduit une volonté politique de lutter efficacement contre les actes criminels, notamment la piraterie maritime dans les eaux togolaises et celles du Golfe de Guinée.
Cette réunion qui a rassemblé les acteurs concernés par la lutte contre la piraterie maritime a permis de prendre des dispositions pour relever les défis qui s’imposent dans la sécurité maritime. D’après les déclarations du chef de l’État la mise en place du Haut conseil pour la mer est le fruit de réflexions et discussions au niveau international au sujet de ce fléau qui sévit dans le Golfe de Guinée.

« Moi-même au cours d’une visite en France j’ai poursuivi les discussions avec les responsables politiques français chargés de cette lutte. Donc c’est la somme de toutes ces actions qui nous ont amené à organiser notre lutte en mer. » a-t-il affirmé lors de la réunion.

Il faut dire que la piraterie maritime a pris de l’ampleur dans le Golfe de Guinée et perturbe sérieusement les activités économiques.      
 Les enquêtes du Bureau Maritime International démontrent que malgré le recul d’attaques dans les eaux somaliennes, les actes de piraterie ne cessent de monter en flèche dans le golfe de Guinée. En réalité 966 marins ont été victimes d'attaques en mer dans le golfe de Guinée en 2012, contre 861 au large de la Somalie. Les statistiques du Bureau Maritime International font état, pour la première fois,  du dépassement des actes de pirateries de la zone ouest-africaine par rapport au très surveillé bassin somalien. Le Bureau Maritime International recensait en septembre 2013, plus de 40 attaques en Afrique de l’Ouest, et sept navires pris en otage sur un total de dix dans le monde.
De plus ce fléau qui touche le golfe de Guinée est un problème économique qui interpelle la communauté internationale puisqu’il s’agit d’une importante région d’exportation des matières premières : 40% des importations de pétrole et 6 % des importations de gaz pour l’Union Européenne proviennent de cette région.
D’où la nécessité pour les Etats concernés d’organiser la lutte dans une approche sous régionale. Les pays du golfe de Guinée ont intérêt à coordonner leur action s’ils veulent éradiquer le phénomène. C’est d’ailleurs ce que le président Faure a rappelé en ces termes :
 « au-delà de cette action nationale il faut que nous ayons une meilleure coopération sous-régionale entre les pays afin que si un navire est attaqué dans les eaux togolaises les malfrats ne puissent pas trouver refuge dans un autre pays et échapper aux forces de l’ordre. Nous voulons continuer à lutter contre les menaces que connaissent les pays à façade maritime dans le golfe de Guinée ».
Bien avant la création du haut conseil pour la mer, le gouvernement avait pris d’autres dispositions pour protéger le territoire maritime togolais. Un centre de surveillance maritime créé en 2007 surveille les eaux territoriales et une partie de la zone économique exclusive. L’Etat a commandé sur fonds propres deux patrouilleurs dont l’un fut livré en avril dernier.
Ces efforts qui s’inscrivent dans une dynamique avant-gardiste ont peut être motivé l’Union Africaine à choisir le Togo pour l’organisation d’un sommet sur la piraterie maritime prévu en octobre prochain. L’engagement du Togo est sans doute un exemple à suivre pour l’ensemble du golfe de Guinée.         
      

La loi anti tabac au Togo ou la fin du laxisme



 

Il n’y a plus de vide juridique au Togo en ce qui concerne le commerce et la consommation du tabac. Et pour cause, une loi relative à la production, à la commercialisation et à la consommation du tabac complétée par une loi portant sur le conditionnement et l’étiquetage des produits du tabac et ses dérivés adoptée en 2012 est entrée dans la phase d’application.
Cette loi vient à point nommé puisqu’elle met fin au laxisme dont jouissaient les importateurs et consommateurs. Avec la contrebande on retrouve sur le marché des contrefaçons. De plus, les mineurs pouvaient allègrement se procurer des cigarettes dans les épiceries. Il était donc inconcevable que le commerce du tabac se fasse sans aucune réglementation malgré ses effets sur la santé et la qualité de vie.
La loi interdit l’usage du tabac aux mineurs, dans les entreprises et espaces publics. Elle exige également de mentionner sur les emballages un avertissement relatif aux effets néfastes du produit. Depuis le 1er septembre les nouveaux emballages sont vendus en lieu et place des anciens. On peut y lire des messages comme : «la fumée du tabac provoque les maladies du cœur » « la fumée du tabac nuit gravement à la santé de l’enfant » fumer provoque une mort lente et douloureuse ».  Toute violation est punie d’une peine d’emprisonnement d’un mois à deux ans et d’une amende de 5 à 10 millions de francs.
Pour vulgariser la loi, le gouvernement a lancé en aout une campagne de communication.
 Même si le début d’application semble encourageant il faudrait une vue générale de l’application de la loi sur tout le territoire pour mieux en juger. La mise en application de la loi est un véritable défi et cela nécessite une prise de conscience générale de la population. Une chose est d’établir une règle, une autre est de veiller à son respect dans la société.
Cette nouvelle loi se présente comme une nécessité de nos jours. J’attends tout de même de cette loi qu’elle mette fin à certains comportements comme le fait qu’un mineur se rende dans une boutique pour payer des cigarettes que ce soit pour lui-même ou pour un parent ou encore le fait d’allumer sa cigarette et fumer dans un lieu public tout près d’individus non fumeurs.
 Un changement s’impose parce que tout en respectant le choix des consommateurs, les non fumeurs ont le droit de préserver leur santé.   
       
     

vendredi 19 septembre 2014

La CENI constituée, le processus électoral enfin lancé.



 

La nouvelle équipe de la CENI devant organiser le scrutin de 2015 est connu depuis ce mercredi 17 septembre. La désignation des membres qui s’est déroulé non sans difficultés est un pas de plus à saluer même si bien d’efforts restent à fournir pour un scrutin apaisé et transparent.
Cette élection nous la devons au consensus politique car les responsables politiques ont eu la sagesse de mettre de l’eau dans leur vin pour permettre à la nouvelle CENI de voir le jour. En réalité le processus de désignation des nouveaux membres a été secoué par certains désaccords émanant de l’opposition parlementaire.
Le principal point de désaccord était le statut de l’UFC. L’ANC et Arc en ciel ont estimé que l’UFC n’était pas en droit de présenter un candidat à la CENI au titre de l’opposition parlementaire parce que ce parti participe au gouvernement. Le désaccord était tel que les médias ont rapporté de vifs accrochages entre parlementaires de ces partis. Cette brouille parlementaire avait obligé le président de l’assemblée à suspendre les travaux lundi dernier. Heureusement ces partis ont fini par revenir sur leur position. Grâce à l’esprit de consensus des uns et des autres, la fumée blanche a émergé.
Le système démocratique togolais étant encore jeune et fragile, il a besoin de ce consensus pour prendre racine au jour le jour dans notre société.
Il y a lieu de reconnaitre aux responsables togolais le mérite d’avoir fait prévaloir le sens de responsabilité dans un intérêt démocratique. En 2015, notre jeune et fragile démocratie sera encore confrontée à une épreuve de taille : l’élection présidentielle qui à chaque fois nourrit des convoitises. Après l’étape de la composition de la CENI, il reste un long chemin à parcourir pour relever le défi de la transparence électorale en 2015 et ce chemin sera parsemé d’embuches.
Aujourd’hui le processus électoral est enfin enclenché et la CENI doit se mettre au travail au plus vite. Cette dernière devra s’attendre à certaines difficultés dans son travail mais de sa capacité à les surmonter dépendra sa réussite.
On entend déjà des voix s’élever des rangs de l’opposition pour exprimer des critiques diverses. Par exemple CLE, parti de l’opposition extra parlementaire demande la démission d’un des représentants de l’opposition extra-parlementaire au motif qu’il méritait d’avoir un siège à la CENI par rapport au nombre de voix obtenues aux législatives de 2013. Au même moment ANC et Arc en ciel versent dans la polémique au sujet du choix des juges de la cour constitutionnelles. Les députés de ces partis ont  boycotté la séance de vote des membres de la cour pour manifester leur opposition au choix des nouveaux membres.
Ces tergiversations ne sont pas de nature à entraver le processus électoral. Toutefois il convient d’exhorter la CENI à faire preuve de diligence et d’abnégation dans la lourde tache qui lui est confiée. C’est à ce prix que notre pays pourra relever le défi de la transparence électorale en 2015.